Abstract

Plusieurs études démontrent que les patients reçoivent souvent un traitement insatisfaisant de la douleur en contexte postopératoire. Le but de la présente étude descriptive était d’examiner et d’analyser diverses données ayant trait au soulagement de 40 patients après une intervention chirurgicale non urgente. Les patients ont rempli un journal de douleur afin d’évaluer le niveau d’intensité et de désagrément engendré par la douleur durant les trois premières journées postopératoires. Une analyse du dossier a permis de vérifier la documentation de l’évaluation de la douleur par le personnel infirmier. Les résultats indiquent que la douleur en contexte postopératoire est peu et inadéquatement évaluée et peu documentée par le personnel infirmier. Lorsque la douleur est évaluée selon une échelle numérique, les infirmières ont tendance à la sous-évaluer en comparaison avec l’évaluation notée par les patients. Pour la première journée postopératoire, l’intensité moyenne de la douleur documentée par les infirmières est de 1,57 (±0,23) sur une échelle numérique de 0 à 10, alors que l’intensité moyenne documentée par les patients est de 3,82 (±0,41). Cette étude fait ainsi ressortir qu’il n’y a pas de corrélation significative entre l’intensité de la douleur documentée par l’infirmière et celle notée par le patient, ce qui peut expliquer en partie un soulagement non optimal.